Fin Juin 2025, plusieurs événements ont mis en lumière la transformation en cours du secteur santé en lien avec la Chine :
Ces moments ont convergé vers une conviction claire : le développement de modèles de coopération santé sino-français est aujourd’hui une voie prioritaire pour innover, s’adapter et se projeter à l’échelle mondiale.
Ancien ministre de la Santé, Olivier Véran a livré une intervention marquante lors du Forum CEIBS. Il y a exposé avec clarté les enjeux :
« La Chine est passée en quelques années du statut de suiveur à celui de leader en santé et biotechnologies. »
Quelques chiffres clés cités :
Mais Olivier Véran insiste : l’enjeu n’est pas uniquement économique. Il est aussi stratégique :
« Ne pas être en Chine, c’est se priver de la capacité à co-construire les standards de demain. »
Autre axe fort développé : la prise en charge du grand âge.
La France a développé des savoir-faire dans la gestion globale du vieillissement (nutrition, accompagnement, éthique du soin).
La Chine, de son côté, déploie des modèles de monitoring intégré, avec des villes comme Shenzhen en pointe sur le suivi des personnes âgées.
« Le vieillissement est un terrain d’expérimentation partagé. Il peut devenir un véritable levier de coopération, y compris pour former des professionnels. »
Olivier Véran a également pointé un déséquilibre croissant :
« Les assurances santé ne peuvent absorber seules le coût de l’innovation. Il faut penser une régulation des prix fondée sur les investissements réels, et non sur les logiques de marché boursier. »
Ce constat rejoint un enjeu commun à la France et à la Chine : garantir l’accès équitable aux innovations médicales, sans compromettre la soutenabilité du système.
Sur l’intelligence artificielle médicale, Olivier Véran propose une voie de coopération technique et scientifique :
« C’est en testant ensemble que nous garantirons l’efficacité des solutions en Europe, tout en contribuant à leur diffusion mondiale. »
Lors de la soirée Numeum, une présentation a rappelé la situation française :
" Notre système est à bout de souffle. Nous devons réinvestir dans la prévention, l’adaptation, et le numérique. »
C’est précisément ce que permet la coopération avec des écosystèmes comme celui de la Chine :
La France et la Chine ont aujourd’hui des complémentarités fortes dans le domaine de la santé : expertise clinique d’un côté, capacité industrielle et rapidité d’implémentation de l’autre.Les propos d’Olivier Véran, les analyses partagées par Business France, et les données exposées par Numeum convergent :
La coopération sino-française en santé est un levier stratégique pour structurer un avenir plus adapté, plus innovant et plus équitable.
L’enjeu n’est plus de savoir s’il faut y aller. Il est de décider comment.